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Mansfield Park
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Les jours s’écoulent paisiblement à Mansfield Park, propriété de Sir Thomas Bertram, entre parties de cartes, chasse, broderie, réceptions et promenades à cheval. Vivent à Mansfield le baronnet jusqu’à son départ pour les Caraïbes à Antigua afin de gérer les plantations et les esclaves, l’épouse Lady Bertram née Ward, la sœur de cette dernière veuve d’un pasteur n’ayant pas eu la joie d’enfanter, les quatre enfants du couple Tom, l’aîné, dilapidant le patrimoine, Edmond, futur clergyman, Maria et Julia la cadette, et Fanny Price, la cousine recueillie par charité à l’âge de dix ans, fille de la deuxième sœur de Lady Bertram à la nombreuse famille, d’une nature docile, prête à accomplir la moindre tâche dans cette famille d’adoption où elle peine à trouver sa place. Gravitent autour de cet univers privilégié d’autres jeunes gens comme Mary Crawford et son frère Henry, jeune homme fortuné, Messieurs Rushworth et Yates. Dans son roman « Mansfield Park » écrit de 1812 à 1813, Jane Austen dépeint une société où, je cite : « le bonheur repose sur l’importance des revenus, la meilleure recette du bonheur ». Les descriptions précises des paysages et de Portsmouth au fil des saisons, les interrogations du personnage principal Fanny, transportent le lecteur sous le règne de George III.
Trois soeurs
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Avec les mots écrits à leur juste valeur, Laura Poggioli évoque la Russie d’aujourd’hui à travers son vécu, et le parricide du 27 juillet 2018 à Moscou. Elle nous peint le cercle familial russe dans lequel l’autorité parentale puise sa force dans la violence, le plus souvent sous l’emprise de l’alcool, mais pas que…un proverbe russe dit : « s’il te bat, c’est qu’il t’aime ». Violence du mari, du père, envers sa femme, ses filles, et, parfois, le fils lorsque ce dernier ose contrer l’homme qui impose sa loi sous les coups donnés sans explication, des blessures commises dans l’indifférence totale de l’autorité policière et des services sociaux. Le drame familial, l’assassinat de Mikhaïl Khatchatourian ayant ébranlé les consciences, que reconstitue l’autrice avec une part de fiction tout en s’appuyant sur des témoignages et reportages télévisés, perpétré par les trois sœurs Krestina, Angelina et Maria, a mis en avant ce que l’état banalise comme étant de simples querelles à régler au sein de la cellule familiale, y compris les sévices sexuels (viol, attouchement, inceste, etc.). Le roman remonte le temps pour nous expliquer, année après année, sous le regard des icônes, qu’il ne peut y avoir qu’une seule issue pour que le calvaire s’arrête : la disparition de ce père trafiquant de drogue et d’armes qui sert l’église orthodoxe tous les dimanches (les péchés sont lavés), et qui revient après les séjours en hôpital psychiatrique. Au fil des pages, l’autrice évoque aussi le sentiment haineux russe vis-à-vis des ethnies minoritaires de l’ancienne URSS (Moldavie, Azerbaïdjan, Géorgie, Caucase), l’homophobie, la corruption, les trafics.
Et vous passerez comme des vents fous
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Dans les pas de Gaspard, le berger, gardien du troupeau de brebis, d’Alma, l’éthologue du Centre National pour la Biodiversité, et de Jules, le montreur d’ours vivant au siècle dernier parti pour l’Amérique avec son carnet de saltimbanque dans la poche, le lecteur découvre l’étude comportementale des plantigrades. Semaines après semaines, au sein de la montagne pyrénéenne, avec eux nous surveillons les déplacements, récoltons les poils sur les troncs, étudions les empreintes et les crottes, cherchons les branches cassées, posons les caméras et relevons les données. Sur les crêtes, 820 bêtes à garder avec les chiens, à soigner (piétin, panaris, coupures, etc.), à protéger d’une Ourse, Négra, que les autochtones maudissent après le terrible accident de l’année passée. « Et vous passerez comme des vents fous » de Clara Arnaud, une immersion dans cette nature où la beauté sauvage émerveille les randonneurs le jour et fait ressurgir les peurs ancestrales à l’approche de la nuit quand les ours let les loups rôdent ; une cohabitation narrée avec justesse.
Le chien des étoiles
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Dans la fuite, est perçue la sagesse de celui qui écoute les murmures de la nuit. Une chouette, et Gio, fils de gitan, 20 ans, a le regard tourné vers l’ailleurs, loin de la violence des clans, du sang coulé par la vengeance des hommes ; Gio, qui prend sous son aile le sauvageon muet aux airs d’adulte, un gamin, Papillon, et la belle Dolores, 16 ans, convoitée par les mâles. Un trio guidé par la Vierge Noire aspirant à poser leurs hardes là où rayonne un bonheur timide. Dimitri Rouchon Borie décrit des lendemains qui ne chantent pas, les mots étouffés dans un passé qui colle à la peau tel un suaire noir, un passé que Gio tente d’oublier dans la douleur recherchée expiant les remords, un étranger qui dérange là où il passe, qui préfère les bêtes aux gens ; ce livre est un voyage empli d’émotions côtoyant le sombre et la lumière avec peu de mots.
Lëd
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Lëd : la glace. Elle abaisse la température jusqu’à moins soixante degrés, recouvrant la région de Norilsk huit mois par an dans cette Sibérie sauvage où les nenets, éleveurs de rennes, pratiquent encore la transhumance et négocient avec le contrebandier Poskirin au retour du printemps. Norilsk Nickel : un producteur. La société, fournissant à l’échelon mondial ce précieux nickel gisant jusqu’à 2 000 m sous la terre ferme, représente le principal employeur de la ville ; une extraction détruisant autant la toundra que les hommes avec ses rejets toxiques dans l’air et l’eau des rivières, entraînant dans son sillage corruption, disparitions et cadavres. Norilsk : une ville perdue. Les loisirs se réduisent à la chasse et la pêche, l’alcool, les concerts, le twerk, le béhourd – sport de combat où tous les coups sont permis hormis ceux portés au visage. On y naît, on y vit, on y meurt avant d’avoir atteint les soixante ans avec l’espoir chevillé au corps de quitter l’enfer glacial pour le continent et sa ville idéalisée Saint Pétesbourg. Caryl Ferey emmène ses lecteurs dans un univers aux âmes gelées. Le cadavre d’un vieux nenet, découvert après la chute d’un toit d’un immeuble délabré au cours d’une tempête de neige, provoque une série de meurtres tel un domino effondrant le microcosme des corrompus. Un policier, Boris, enquête avec obstination jusqu’à l’éclatement de la vérité.
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