Résumé : A peine sortie des troubles dus à la révolution de 1848, au coup d'état de 1851 qui a vu Napoléon III prendre le pouvoir, à l'épidémie de choléra, Tonnerre entre dans une nouvelle ère avec l'inauguration de la ligne du chemin de fer le 12 août 1849. En 1854, Jules Hardy a 14 ans. Son père Alphonse, qui a été élu démocratiquement maire de Tonnerre en 1848, l'envoie à Paris pour faire de bonnes études. Jules correspond régulièrement avec sa famille. Il nous livre la richesse littéraire des matières étudiées au collège. Il nous donne une image vivante de Paris, de ses rues parfois disparues depuis, de la Seine (sans tour Eiffel !), de la cathédrale Notre Dame. L'importance de la communauté tonnerroise de Paris avec laquelle il entretient de nombreuses relations nous surprend. Les progrès de la science explosent, Paris rayonne sur le monde avec son exposition universelle, les capitaux circulent sans entraves au bénéfice des patrimoines...dans une ambiance de conflits internationaux qui interrogent les consciences et la pratique religieuse. Jules relate avec beaucoup de sensibilité ses fréquentations familiales, les échanges avec celle qui va devenir sa femme, la naissance de ses enfants, les deuils douloureux ; dans ce domaine, les choses n'ont pas beaucoup changé aujourd'hui ! Le livre se termine début 1870 avec le retour de la famille à Tonnerre. Il a fait ce choix, tout simplement parce qu'il aime sa bille. Il y mourra dramatiquement peu après le départ des Prussiens.